Cette main qui a pris la mienne – Maggie O’Farrell

J’ai beaucoup aimé « En cas de forte chaleur » de Maggie O’Farrell, et j’avais prévu de découvrir d’autres romans de l’auteure irlandaise. Cela s’est fait plus vite que prévu, puisqu’en vacances chez mes parents, j’ai découvert dans la bibliothèque familiale, « Cette main qui a pris la mienne ».

Ce roman alterne deux récits : dans le premier, de nos jours, on découvre le couple formé par Ted et Elina. La jeune femme a donné naissance à un petit garçon peu de jours auparavant, et a du mal à se remettre de cet accouchement difficile. Sa nouvelle paternité semble troubler Ted, qui  est de plus en plus perturbé, et a des réminiscences étranges de sa petite enfance. Le deuxième récit met en scène Lexie, une jeune fille de la campagne qui débarque à Londres dans les années 60 et qui découvre l’art et le journalisme auprès d’un homme plus âgé, Innes, qui devient son compagnon…

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Maggie O’Farrell

Comme dans « En cas de forte chaleur », les secrets de famille sont la base du roman. Malheureusement j’ai trouvé la partie actuelle un peu trop lente et brouillonne à mon goût. J’ai eu du mal à m’attacher à Ted et Elina, et le récit m’a semblé patiner, perdant son rythme dans une ambiance un peu brumeuse. Par contre, j’ai adoré le personnage de Lexie, jeune femme ambitieuse et indépendante qui se prend en main pour sortir de sa campagne et découvrir le monde. C’est un personnage attachant, et le rythme trépidant du Swinging London donne beaucoup d’énergie au récit. Autant les révélations d’« En cas de forte chaleur » m’avaient vraiment surprise, autant j’ai très rapidement deviné le lien entre les deux parties puis vu venir les grandes révélations de la fin. Difficile dans ces conditions d’apprécier totalement ce roman, puisque je n’ai eu ni interrogations ni surprises…

« Cette main qui a pris la mienne » de Maggie O’Farrell reste une lecture agréable,  mais je n’ai pas retrouvé le plaisir éprouvé en lisant « En cas de forte chaleur » que j’avais littéralement dévoré, et j’ai trouvé ce roman trop lent et prévisible. C’est vraiment le personnage de Lexie, femme moderne et touchante, qui porte le livre sur ses épaules et qui fait que ce récit vaut quand même la peine d’être lu. J’ai entendu beaucoup de bien de « L’étrange disparition d’Esme Lennox », je poursuivrai donc par ce roman, car je me suis quand même attachée à la plume de Maggie O’Farrell.

Publié le 7 avril 2011 chez Belfond, traduit par Michèle Valencia, 432 pages, en poche chez 10/18

Et comme ce récit se passe à Londres, voici une nouvelle participation à « A Year in England ».

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15 commentaires sur “Cette main qui a pris la mienne – Maggie O’Farrell

  1. L’étrange disparition me tente depuis longtemps ! je vois ton bémol pour celui-ci, mais il ne t’empêche nullement de continuer ta découverte de l’auteur !
    bonnes vacances (et bonne dégustation de bière!)

  2. Je n’étais pas totalement emballée par En cas de fortes chaleurs (dont je vais parler bientôt) et celui-ci ne me tente pas vraiment. En revanche j’ai bien envie de lire L’étrange disparition d’Esmée Lennox.

  3. Dans mon souvenir, j’avais ressenti la même chose que toi à la lecture de ce roman. J’avais préféré la partie sur Lexie et rapidement dénoué les fils de l’intrigue. Je ne peux que te conseiller de lire « La disparition de Emme Lennox » qui a ce jour reste mon préféré (même face à « En cas de forte chaleur »).

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