Jérémy Fel est un auteur que j’ai découvert avec son premier roman « Les loups à leur porte ». J’ai ensuite eu l’occasion de le rencontrer en petit comité au Salon Fnac Livres 2018 pour la sortie de son deuxième livre, « Helena »
Une jeune fille nommée Hayley part en voiture participer à un tournoi de golf…sur la route, elle tombe en panne et est secourue par une mère de famille, Norma, qui la ramène chez elle le temps que sa voiture soit réparée…dans sa maison, Hayley va être agressée par l’un des fils de Norma, Tommy, un adolescent perturbé. Lorsque Norma, horrifiée, découvre ce qu’a fait son fils, elle cherche à tout prix à le protéger…
En voilà un livre étrange. J’ai failli l’abandonner tant j’ai trouvé qu’il était écrit à la truelle… et pourtant, passées les cent premières pages, j’ai été ferrée et j’ai dévoré ce pavé. Si ce livre mériterait un bon gros travail de réécriture, je ne peux pas nier qu’il a un fort pouvoir évocateur, je n’ai eu aucun mal à visualiser les décors, les situations, les personnages…Même chose pour l’histoire : certaines scènes m’ont fait rouler des yeux, mais il y a une vraie tension narrative qui m’a fait tourner les 700 pages à toute allure.
Il faut dire que certains des personnages sont très réussis : Norma, qui est prête à tout pour que son fils n’ait pas à répondre de ses crimes, Graham son fils aîné, mais aussi Tommy, qui est capable des pires actes mais à qui on s’attache lors d’un séjour à New York qui montre que tout aurait pu être différent.
« Helena » de Jérémy Fel est donc un livre bancal, un peu comme son titre d’ailleurs, puisqu’Helena est la grande absente de ce roman : il est bourré de défauts, mais la recette fonctionne et m’a tenue en haleine jusqu’au bout. C’est un roman que j’ai lu il y a un certain temps, quasiment un an, et pourtant je m’en souviens vraiment très bien – les décors, les situations, les personnages, les émotions…(bon, la lourdeur des phrases aussi!) A découvrir en étant prévenu !
40e lecture de la Rentrée Littéraire de Septembre 2018.
On en parle dans le Bibliomaniacs de Décembre 2018 ici.
Publié chez Rivages en Août 2018, 733 pages, disponible en poche également chez Rivages à partir du 21.08.2019
Je retrouve complètement dans ce billet ce que j’ai ressenti à cette lecture… Une entrée en matière rendue difficile par un style facile, voire maladroit, et une certaine complaisance dans les poncifs du genre, et puis un moment, c’est comme s’il m’avait retournée. Ce que j’ai trouvé particulièrement malin, c’est de nous surprendre en faisant basculer les victimes du côté des « bourreaux »…
oui, c’est comme si je m’étais fait avoir par ce livre !
Je me trompe ou Marie-Claude l’a abandonné ? elle l’avait acheté lors du Festival America dans la librairie de Saint-Mandé
Electra a raison… La recette n’a pas du tout fonctionné pour moi. J’ai, comme toi, roulé des yeux. Mais à un point tel que j’ai dû loucher pendant deux jours! Comment se fait-il que tant et tant de lecteurs l’aient adoré?
je comprends tout à fait que ce livre ait été apprécié…ce que je comprends moins c’est qu’il n’y ait pas plus de réserves…