Les Grandes Oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes – Titiou Lecoq

Lu avec Claire pour le 139e épisode du podcast littéraire Bibliomaniacs « Les Grandes Oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes » est un essai de Titiou Lecoq que je recommande chaudement.

L’autrice a un jour ouvert un manuel d’histoire récent et a découvert que sur 220 pages, seules 7 étaient consacrées à des femmes… pourquoi? Est-ce parce que celles-ci, avant l’époque actuelle, étaient recluses chez elles, à s’occuper de leur foyer ?

Titiou Lecoq, de la préhistoire à nos jours, déconstruit tout ce que nous avons appris à l’école pour montrer que de tout temps, la Femme a joué un rôle actif dans la société, même si le scope de ses libertés a varié selon les époques – et que contrairement à ce que l’on pourrait penser, les droits de la Femme n’ont pas été acquis de façon crescendo : il y a eu de grandes avancées et de grands reculs, et le Moyen-Âge, par exemple, et contrairement à la Renaissance, était une période où les femmes étaient partout dans l’espace public et occupaient de nombreux métiers, dont le nom se déclinait au féminin.

Car Titiou Lecoq ne parle pas que de l’Histoire: elle aborde également la place de la Femme dans les arts mais aussi dans la langue française – nom des professions, dont le fameux « autrice » , accords (non, le masculin ne l’a pas toujours emporté, on a aussi utilisé l’accord de proximité) – et finalement il ne s’agit pas aujourd’hui de féminiser la langue mais bien de la démasculiniser.

Titiou Lecoq a trouvé le bon équilibre: elle est rigoureuse sur ses sources (articles, travaux d’historien.ne.s…) tout en communiquant ses découvertes à la première personne du singulier, avec un ton assez décontracté, ce qui crée une vraie proximité entre elle et le lecteur.

« Les Grandes Oubliées » regorge de faits marquants et d’anecdotes qui remettent en cause ce que nous pensions savoir et font profondément réfléchir. Un document absolument passionnant ! L’avez-vous lu ?

Publié en Septembre 2021 chez L’Iconoclaste, 325 pages.

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