Après avoir lu un certain nombre des œuvres de Pierre Cendors (Archives du Vent, Silens Moon, L’Enigmaire, Vie posthume d’Edward Markham), il me tardait d’ouvrir « Minuit en mon Silence », au superbe titre.
Ce court livre est une longue lettre d’amour, lettera amorosa, d’un lieutenant allemand, Werner Heller, à une femme française, Else, qu’il a croisée brièvement et dont il est tombé amoureux. Nous sommes en Septembre 1914, et il est convaincu qu’il ne reviendra pas vivant du front.
La plume de Pierre Cendors est comme toujours très élégante, travaillée, érudite mais son souffle poétique prend toute son ampleur dans cette lettre d’amour, lettre de mort, où sont convoquées les images d’Alain-Fournier ou Ernst Junger, et où règne l’ombre d’Orphée, soldat-poète énigmatique du bataillon de Werner.
Un magnifique texte !
Publié originellement au Tripode, disponible chez Quidam, 92 pages.
Un auteur que je n’ai pas encore lu… un jour viendra 🙂
une valeur sûre !